Ludo Mathos est né le 21 mars 1967 à Caen, où il suit ses études avant de se consacrer à la musique. Le choix de l'instrument relève plus d'un heureux hasard que d'une décision pesée. En effet, Ludo avait, dans un premier temps, jeté son dévolu sur l'apprentissage de la guitare et s'apprêtait à faire l'acquisition de ce nouvel instrument. Or, le domicile familial disposant déjà d'une guitare électrique son père lui suggéra plutôt d'investir dans une basse. Il fera donc ses armes sur une Hondo II achetée à l'aube de ses quinze ans. Parallèlement, Ludo poursuivra l'exercice de la guitare.
Dorénavant, son activité musicale sera frénétique et ininterrompue. La longue liste des groupes qu'il a intégrés témoigne de son éclectisme musical et de sa grande capacité d'adaptation. Elle est inaugurée en 1982 par la création de Toxine, groupe essentiellement rock et fortement influencé par Trust, Téléphone et Scorpion.De 1983 à 1985, Alliage marque une période vouée au Heavy & Speed Metal, tandis que les années 1986 - 1988 lui offrent l'occasion d'exercer son talent mimétique en jonglant entre Naissance, groupe Hard FM, et Mogongo Jazz métissant jazz et rythmes afro-antillais. Non content d'une telle frénésie musicale, il trouve également le temps d'enseigner la basse et la guitare.
L'année suivante, il aborde le Heavy-rock Fusion, au sein de X-Touch, et fréquente depuis 1990 le public connaisseur des clubs, cabarets, bars-concerts de Basse-Normandie et de Bretagne. Fidèle à son goût pour l'hétéroclite, il interprète dans le même temps la variété française et la musette au sein de Saphir, de 1990 a 1992. 1991 est marqué d'une part par l'organisation des jam-sessions au Café des Images, et d'autre part par la création du Ludo Mathos Quartet (LMQ) dont l'indéniable qualité musicale a conquis notamment le public de Jazz sous les Pommiers à Coutances. Parallèlement au Jazz-Funk-Fusion du LMQ, Ludo reprend les standards de la variété française et internationale avec Chorus, au sein duquel il entame une série de concerts à travers la France. En 1992, il fonde un second groupe, Berty and CO, explorant les sonorités soul, reggae, power funk et afro-beat, et avec lequel il se produit dans les bars-concerts de Basse-Normandie. De 1995 à 1997, il participe régulièrement aux jam-sessions hebdomadaires du Baiser Salé (58, rue des Lombards) et du Front Page (38, rue Saint Denis), du premier arrondissement de Paris.
Le 17 décembre de cette même année, il joue à Caen avec Manu Di Bango pour le concert caritatif « Les rockers ont du cœur ». C'est l'occasion d'un échange explosif, brillante démonstration de savoir-faire et de sensibilité. De septembre 1995 à février 1996, il est le bassiste des Gibson Brothers, mettant au service du funk et du « disco-salsa » son incontestable maîtrise technique. Fortement sollicité par les médias, le groupe enchaîne galas à l'étranger (Belgique, Hollande, France, Allemagne, Liban...) et émissions télévisées (animées par Foucault, Arthur, Drucker...). Enfin, il devient, quelques mois plus tard, le bassiste du chanteur afro-antillais Tonton Ley, et dans la foulée bassiste-chanteur du duo / trio Mad Dog, style blues-rock, soul.
L'année 1997 est marquée par des rencontres américaines, dont une proche collaboration avec le quinquagénaire chanteur de country-rock Joe Silver installé en France, et par de nouvelles rencontres parisiennes comme le groupe de rhythm'n'blues 3 Rivières jouant dans les cafés-concerts d'Ile-de-France, et Renaud Hantson, chanteur de variétés connu pour sa participation à la fin des années 80 aux opéras rock "Starmania" et "La légende de Jimmy". Réunissant une nouvelle équipe de musiciens pour la promotion de son nouvel album "seulement humain" sorti en novembre 97, Renaud propose la place de bassiste à Ludo pour ses prestations TV et radio, jusqu'en Mai 1998.